février 02 2022
Illustration einer Frau die ihren Pass ausradiert

L’oubli est votre bon droit

Le Safer Internet Day (« Internet sans crainte »), la journée d’action pour un Internet plus sûr a lieu chaque année, en février. La VSZ profite de l’occasion pour attirer l’attention sur un droit dont bénéficie chaque citoyen de l’UE : le droit à l’oubli.

Tout le monde a déjà cherché son nom sur Google et le résultat peut être surprenant : anciennes rentrées scolaires parues sur le blog de l’école, photos de fêtes ou même l’adresse de son domicile et le numéro de téléphone sur facebook. Le web n’oublie rien, y compris vos péchés de jeunesse.

Peu importe où nous circulons dans le net, nous laissons des traces et celles-ci peuvent être consultées par d’autres personnes. Autrefois, on disparaissait simplement de la mémoire collective au bout d’un certain temps. Mais à l’heure du numérique, les moteurs de recherche font en sorte que chaque information soit classée et donc rapidement retrouvée. Dans certains cas, cela peut vous jouer des tours, par exemple si vous postulez pour un nouvel emploi.

Comment puis-je m’y opposer ?

Depuis 2018, le droit à l’oubli est inscrit dans le RGPD (le règlement général sur la protection des données de l’UE). Depuis lors, chaque citoyen de l’UE peut faire valoir deux droits :

    1. Le droit à l’oubli : les exploitants d’un site web peuvent être priés par les personnes concernées de retirer des infos. Ils doivent alors supprimer le contenu ou la photo.
    2. Le droit au déréférencement : vous pouvez demander à un moteur de recherche de ne plus faire apparaître votre nom dans les résultats de recherche. L’information subsiste, mais elle n’est simplement plus affichée lorsque l’on recherche son nom sur Google. Il n’est donc plus aussi facile à trouver pour un large public. En utilisant un autre mot-clé, il est toutefois possible d’accéder à l’information.

Afin de garantir un maximum de sécurité, il convient de faire des demandes simultanément aux moteurs de recherche et à l’exploitant du site web.

Limites

Mais, ces droits ne sont pas absolus, car ils peuvent empiéter sur un autre droit fondamental de l’être humain : la liberté d’expression. Ainsi, toute demande de suppression ou de déréférencement doit se fonder sur un motif légitime (par exemple : informations erronées ou obsolètes, diffamation ou non-respect de votre vie privée).

Il est de la responsabilité des gestionnaires du site ainsi que du moteur de recherche d’analyser correctement chaque demande et d’agir en conséquence. La décision finale appartient toutefois aux exploitants. Si, par exemple, Google décide de « classer » votre demande sans suite, il ne vous reste plus qu’à porter l’affaire devant le tribunal.

Si ce cas se présentait, il ne faut pas abandonner. Dans une affaire datant de 2020, Google a été condamné à une amende de 600.000 euros pour avoir rejeté la demande d’une personne. Il s’agissait toutefois d’un article de journal diffamant la personne concernée. Dans ce cas, cela valait la peine de persévérer.

Si vous souhaitez faire supprimer des résultats de recherche vous concernant, vous pouvez en faire la demande en cliquant sur les liens suivants : formulaire Google et formulaire Bing.

Source : Test-Achats

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